L’ÉTERNEL RADOTAGE DES NOUVEAUX VENUS CHEZ LE CANADIEN.

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Au cours de la saison morte du hockey, lorsque de nouveaux venus s’amènent dans l’organisation du torCHon, il est de bon ton pour eux de vanter tout de suite la tradition « glorieuse et prestigieuse » du club de Mourial, sans oublier leurs partisans « formidables ». C’est une bonne introduction pour s’intégrer dans l’équipe et amadouer les fefans. Et faire oublier à ces derniers, qu’il y a à peine quelques semaines ils huaient ce club de fainéants et d’incapables; qu’ils les injuriaient en leur lançant toutes sortes de projectiles et qu’ils se moquaient du sauveur masqué, Jesus Price, celui qui devait conduire les CHieux vers les plus hauts sommets. Tout ça à la tombée du rideau d’une autre saison qui se terminait encore en queue de poisson !

En même temps qu’ils flattent les fefans dans le sens du poil, ces nouveaux « Guenilloux », souvent des restants de table des autres clubs, veulent sans doute aussi redorer leur propre blason en empruntant un peu de lustre aux anciennes Coupes Stanley gagnées par le CH. Comme disait si bien Jean Dion, du journal LE DEVOIR : «Il est bon de se frotter à la gloire, il paraît qu’il en reste toujours un peu de collée». Cette déclaration n’est pas sans rappeler celle de Voltaire : «Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose».

Cette idée de ramener constamment les fefans dans le nirvana des exploits du passé, les histoires de bras meurtris et de flambeau porté bien haut, ça berce les illusions, les rêves et les espoirs qui font croire que d’autres jours merveilleux s’en viennent bientôt. Mais tout le monde sait que les fans des Cannes à CHiens n’aiment pas tant le hockey que des CHieux victorieux. Quand leur club de CHaudrons montre son côté « perdant », la gloire d’antan prend le bord ou devient un fardeau comme l’a si admirablement écrit le grand Victor Hugo : «Ce qui d’abord est gloire à la fin est fardeau».

Pour la recrue qui rejoint les rangs du tricolore et réalise ainsi un « rêve », il est exaltant et facile de soulever les lauriers du passé légendaire du CH, mais au fil des saisons perdantes le flambeau devient de plus en plus lourd à porter et se transforme, en effet, en fardeau embarrassant.

  • «La renommée est dangereuse : son fardeau est léger à soulever, pénible à supporter et difficile à déposer». HÉSIODE dans Les travaux et les jours

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hacksawreynolds

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